dimanche 27 mai 2012

Derniers jours ?

Alors que j'ai fini mes cours il y a environ une semaine, je m'étais promis d'écrire davantage sur le blog. Résultat des courses j'en ai plus profité pour visiter ce que j'ai pas encore eu l'occasion de voir.

Jeudi dernier je suis enfin rentré dans le "tombeau du Christ" (par là j'entends le tombeau qui selon le dogme chrétien a renfermé la sépulture de Jésus et d'où il serait ressuscité, selon le dogme musulman, Jésus n'a pas été crucifié et il s'agirait donc du tombeau d'une personne qui a pris la ressemblance de Jésus au moment où il a été jugé par les Romains et les juifs religieux de Jérusalem aux environs de l'an 30) au sein de la grande église du Saint Sépulcre.

Le Saint Sépulcre a une histoire un peu incroyable, faite de construction, destruction, reconstruction, changement de plan, centre de tensions entre les différentes églises, etc. Symbole de la cristallisation qui peut toucher un peu tout ce qui est à Jérusalem. C'est un bâtiment assez imposant et qui se trouve vraiment en plein dans la vieille ville, entouré de souks et autres plaisirs de Jérusalem-Old City.

J'ai aussi eu la chance de le découvrir pendant la période de Pâques, c'est en réalité deux fêtes à Jérusalem. Il y a la première semaine sainte catholique et la seconde semaine sainte orthodoxe ! Du coup c'est bien animé sur quinze jours !
Petit aperçu du lien en panoramique sur le lien suivant : www.360tr.com/kudus/kiyamet_eng/index.html !!


Vendredi c'était ma dernière prière du vendredi au Masjid Al Aqsa (la mosquée la plus lointaine littéralement), qui est en fait l'esplanade des mosquées de Jérusalem. Franchement depuis le début du printemps, c'est encore plus plaisant de faire cette prière en ce lieu magnifique...il y a plus de 100 000 personnes rassemblées, hommes, femmes, enfants ! Très très impressionant :) ! J'essaierai de poster des photos bientôt !


Sur ce je dois filer à mon dernier cours d'arabe ! A tte !

jeudi 24 mai 2012

La vie à Jérusalem - Part 1

Marhaba chère lectrice, cher lecteur.

Je m'excuse pour cette période sans donner de news, mais j'ai été pris par qq devoirs scolaires.
Alors je vais consacrer ce court billet à la vie à Jérusalem en essayant de partager le max de choses.

1. La définition de la ville
Première difficulté quand on parle de Jérusalem, de quelle ville on parle ? Est ce qu'on parle de la vieille ville qui se tient toujours dans son mur d'enceinte qui date du sultan ottoman Soliman le Magnifique ? Est ce qu'on parle du grand Jérusalem qui s'étend sur une étendue d'environ 200 km² ? Est ce qu'on parle de Yerushaláyim ou bien d'Al Quds ?
Voilà déjà des dichotomies simples qu'on peut trouver en parlant de ville sainte pour les trois monothéismes (soit plus de la moitié des habitants de la planète).

Le développement de la ville en dehors de ses remparts a commencé au milieu du XIXème et s'est renforcé depuis. La vieille ville, c'est un peu moins d'1km² donc autant vous dire que c'est pas grand chose par rapport à la région du grand Jérusalem. Aujourd'hui cette grande région abriterait 790 000 habitants, certains israéliens, d'autres résidents d'Israël (sans nationalité). Les statistiques officielles préfèrent parler de 64% de juifs et de 36% de non-juifs, proportion qui n'est pas très plaisante, car l'objectif officiel est de conserver les 70-30 qui étaient en vigueur à la "réunification" de la ville en 1967.

Pour ma part, depuis mon arrivée, j'ai un lien très fort (à cause de mes déplacements pour les cours, pour aller manger ma shawarma préférée et pour aller prier) avec la vieille ville et l'est de la ville. Je suis allé plusieurs fois en dehors des murs de la vieille ville, à l'ouest et c'est vraiment comme si on sortait d'une région pour aller dans une autre. Du coup ce dont je peux vous parler ce sera plutôt la vieille ville. Mais j'essaierai de vous décrire ce qui existe en dehors.

2. Le logement
Quand je suis arrivé, sur la route, ce qui marque c'est qu'il y a plein de bâtiments type HLM français et que c'est aussi moche que chez nous...mais plus on se rapproche de Jérusalem et plus les bâtiments sont revêtus d'une pierre jaune/blanche, qui s'appelle la pierre de Jérusalem. C'est ce genre de bâtiments que j'ai eu la chance de visiter quand j'étais hébergé dans un quartier au nord de la vieille ville qui s'appelle Beit Hanina. C'est des grands immeubles récents et souvent l'immeuble appartient à un mec et il loue à plein de gens, je vous raconte pas la bulle immobilière. Alors à Beit Hanina, il y avait aussi de sacré baraques, qui ressemblent à des immeubles, mais genre les parents habitent un étage, le premier fils un second, la fille un troisième etc...oui y'a pas mal de riches ! Alors Beit Hanina, c'est juste un quartier/borough du grand Jérusalem...y'en a plein d'autres !!! C'est limite la banlieue de Paris sauf que là c'est des banlieues de la vieille ville. Checkez la carte que j'avais mis dans un précédent post pour avoir une idée ! Dans certains, il y a des vieilles maisons du début du siècle, dans d'autres c'est que des petits pavillons récents empilés les uns sur les autres, dans d'autres c'est des bâtiments gigantesques et jumeaux de leurs voisins (c'est surement une colonie alors), ou encore le camp de réfugiés de Shufat qui est fait de béton gris à perte de vue et qui fait vraiment bidon-ville malheureusement. Ce que je dis est valable à l'est et à l'ouest, quoi qu'à l'ouest il y a un truc en plus...des vieille maisons en pierre magnifiques, qui portent encore leur histoire sur leurs murs avec des inscriptions en allemand ou en arabe et qui vous rappellent qu'on est pas dans une ville normale !


Venons à l'essentiel...où j'habite ?
Alors c'est dans la vieille ville. La vieille ville est aujourd'hui découpée en quatre quartiers : musulman, chrétien, arménien et juif. Cela remonte à l'époque du mandat britannique. En réalité auparavant, il n'y avait pas de découpage clair et net de la ville fait en fonction des communautés religieuses, mais pour des raisons évidentes de contrôle et d'affirmation de l'autorité, les britanniques ont choisi ce découpage. Durant les époque précédentes, la communauté chrétienne était plutôt rassemblée autour du Saint Sépulcre mais pas seulement, la communauté juive pareil par rapport au Mur mais pas seulement et les musulmans un peu partout. Petit plan de la vieille ville avec ma maison :) ! 




































La vieille ville est aujourd'hui une ville arabe typique surpeuplée ! La densité y est d'environ de 3 familles pour une habitation. Cela est dû à plusieurs facteurs mais le principal est la manière dont sont considérées les populations de Jérusalem. Lorsqu'en 1967 Israël a annexé Jérusalem-Est, elle a octroyé à ses habitants, le statut de "résident permanent" symbolisé par une carte d'identité bleue, aux habitants de Cisjordanie, elle a octroyé un statut différent symbolisé par une carte d'identité verte. Seuls les "bleus" sont autorisés à rentrer à Jérusalem et Israël et leur carte d'identité n'est renouvelée qu'après vérification très précise des justificatifs de résidence dans la "capitale" ! Du coup tous ceux qui étaient sont de Jérusalem mais qui habitaient en dehors et notamment proche de Ramallah, Bethléhem, etc. sont tous revenus. 


La pression démographique est une chose. La présence très forte d'internationaux en est une autre. Mais ce qui a littéralement fait explosé les loyers, en particulier à Jérusalem Est, c'est le manque de permis de construire. Je crois que depuis 1967, il a été attribué en moyenne 100 permis de construire par an ! Si la carte d'identité permet de contrôler les palestiniens, le non-octroi de permis de construire permet de leur pourrir leur vie comme il faut ! Il s'en est suivi une bulle immobilière assez impressionnante. Résultat des courses : je paie à Jérusalem pour une chambre le même loyer que je pourrais payer à Paris ! 


Enfin un sujet de discussion auquel on ne peut échapper quand on parle de logement à Jérusalem, c'est l'arnona, la taxe d'habitation. En effet, si les autorités municipales vous demandent des justificatifs assez pointilleux pour le renouvellement de la carte d'identité, lorsqu'il s'agit de récupérer les taxes, c'est toute une autre histoire. Ainsi en utilisant les nouvelles technologies (caméras, satellites, etc) les autorités n'exonèrent personne de payer une taxe d'habitation bien onéreuse dont les revenus ne sont pas forcément réinvestis dans les quartiers d'où elle est prélevée, bien au contraire. Une visite au quartier musulman puis au quartier juif suffit pour s'en convaincre !


A suivre...

jeudi 12 avril 2012

Piqûre de rappel

En l'espace de 24h, j'ai un peu pris cher moralement, psychologiquement, humainement...Je n'avais pas ressenti ça depuis la fin Janvier lorsque j'avais fait mon premier vrai trajet en Cisjordanie en allant de l'université d'Al Quds à Ramallah sans passer par Jérusalem...(ce n'est pas la route la plus courte à vol d'oiseau, mais checkpoints/"barrière de sécurité" ou "mur de séparation"/interdiction pour le taxi palestinien d'entrer à Jérusalem font qu'on ne peut prendre que cette route, un peu plus longue !!)

Taxis interurbains palestiniens à Abu Dis, à l'horizon le "mur" qui sépare Abu Dis de Jérusalem

Itinéraire
Le sentiment est assez difficile à décrire...je me souviens encore, j'étais dans un taxi à côté d'une étudiante de l'université qui rentrait chez elle à Ramallah. J'hallucinais devant les paysages de collines vertes au sommet desquelles presque tout le temps il y avait ce spectacle :

Sommets de collines en Cisjordanie sur la route entre Abu Dis et Ramallah
...les fameuses colonies. Et comme on peut le voir sur la photo (sil vous plait téléchargez la pour pouvoir zoomer), c'est immense !! Alors après être passés devant la première ça allait encore, mais au fur et à mesure qu'on avançait en pleine Cisjordanie, j'hallucinais...et je demandais donc à ma voisine : "hedhoum moustaytanat ?" (ça c'est des colonies ?) et elle me répond oui...et ensuite "hedha markaz asskari ?" (ça c'est une base militaire ?) et elle me re-répond oui ! Je demande alors une précision..."israyiliya?"..."naaam !!" (oui). Je reste sans parler pendant qq instants parce qu'à ce moment trop de questions se posent en même temps : 2 états ? impossible...; mais je suis pas le premier à être passé par là...on en parle jamais...; de qui on se fiche ? qu'est ce qu'ils ressentent ceux qui habitent ici ?... Je décide de poser cette dernière question à ma voisine..."ahh aadi taawadna" (ahh c'est normal, on s'est habitué). Je la remercie et pose mon regard au loin, penseur....

Arrivé à Ramallah, je me change les idées et visite un peu la ville...

Mouqataa ou QG de l'Autorité Palestinienne, tombeau de Yasser Arafat - Abou Amar (les grues sont en train de construire le palais présidentiel ... de Mahmoud Abbas)
Poème de M. Darwich à propos de Abou Amar
A l'intérieur du tombeau...






Panneau qui est plein de significations, je vous laisse l'interpréter comme vous le voulez...


 En face de la mouqataa, un rond point où tous les drapeaux des pays ayant reconnu l'état palestinien sont hissés...j'ai cherché le tricolore qu'on aime tant...toujours pas trouvé...(j'ai trouvé le croissant étoilé though !)

Le rond point central de Ramallah, "eddouar", avec des beaux lions

Petit zoom sur un petit rajout récent au "douar"
Bon finie la visite...revenons à notre histoire...
Ce jour-là j'étais invité chez des amis de Ramallah, qui habitent à 300m de là où habite Mahmoud Abbas, l'actuel président. Arrivé chez eux, je leur demande ce que c'est le gros bâtiment au bout de la rue...ils me répondent tranquillement que c'était un hôpital jordanien avant 1967 et que maintenant c'est une base militaire...même remarque que dans le taxi..."israyiliya?"...oui bien sûr. Mais c'est en plein Ramallah ?! Mmhhhh...
Ce soir-là je l'avais un peu mal...mais le repas délicieux de la maman m'a ramené à la réalité banale de tous les jours.

Depuis ce moment-là, environ deux mois et demi se sont passés...et j'ai vu des choses, entendu des histoires, vécu des moments, qui sont pas forcément ce à quoi on est habitué quand on vit à Paris en 2012...mais je n'avais plus ressenti ce sentiment indescriptible.

Aujourd'hui il est revenu, et c'est vraiment pas agréable...c'est un mélange entre qu'est ce que je fais ici ? quelle est la solution à ce problème ? qu'est ce que je peux faire pour faire avancer les choses ? qu'est ce que je DOIS faire ? pourquoi je me sens incapable ? ...

Pourquoi il est revenu ? Je crois que c'est l'accumulation...
  • Alors hier j'ai regardé un petit documentaire, rien de bien méchant, puisque je fais ça depuis que je suis là, et bon, j'ai déjà entendu des histoires, rencontré des gens. Mais celui-ci était plutôt touchant.


  • Ce matin j'ai eu une visite guidée de Jérusalem-Est avec une organisation israélienne appelée Ir-Amim ( http://www.ir-amim.org.il/eng/ ) et j'ai découvert ce que c'était Jérusalem-Est, et ce qu'était la situation d'une autre manière. La carte que j'ai posté et qui est faite par Ir-Amim était ce qui était distribué à chacun de nous avant de monter dans le bus. On a alors suivi la ligne verte depuis le sud de la ville (et c'est déjà Jérusalem-Est) avec Beit Safafa et Gilo, jusqu'à Pizgat Ze'ev d'où on peut voir le Shu'fat Refugee Camp qui comme vous pouvez le voir est considéré dans la municipalité de Jérusalem (ligne bleue) mais est coupé de la ville par le mur (ligne rouge). C'est le seul camp de réfugiés officiellement en territoire israélien mais rejeté derrière le mur, les autorités l'ignorent tout simplement...A chaque fois on apprend de nouvelles choses et à chaque fois ces nouvelles choses ne sont pas agréables à entendre, à concevoir.

  • Enfin ce soir je suis allé assister à la projection d'un documentaire qui compare la situation actuelle de la région avec ce la tragédie qu'a vécu l'Afrique du Sud avec l’apartheid. C'est édifiant !

Et là je rentre à la maison...avec un mélange de tristesse, de pessimisme, d'amertume...on se sent paralysé, fautif, coupable, blessé,...à ce moment là j'ai qu'une seule idée en tête...cet article n'était pas prévu et un autre était en préparation mais je voulais partager avec vous ce 12 Avril 2012...

Le pire peut-être c'est que dès demain, avec au menu du jour la prière du vendredi à l'esplanade des mosquées, l'ambiance pleine de vie de la vieille ville et les festivités de la Pâque chrétienne orthodoxe ... je retournerai à un jour presque banal à Jérusalem.
Le pire en fait, c'est que sûrement moi aussi demain, (et d'ailleurs comme les deux mois précédents) je pourrai répondre "ahh aadi taawadna" (ahh c'est normal, on s'est habitué).

vendredi 9 mars 2012

Bro' is in charge #2


La première destination de notre petit périple est Bethlehem (10km au sud de Jérusalem), haut lieu dans la tradition chrétienne, ville où Jésus naquit (pour les musulmans, ce n’est pas exactement à Bethlehem mais juste à côté). Pour vous situer un peu, nous allons nous diriger vers la Cisjordanie, et donc entrer en territoire palestinien.

Mais avant, nous faisons une étape à l’université Al-Quds (nom arabe de Jérusalem). Dans tous les pays, l’université est un point incontournable dans une ville, mais pour cette université on doit justement contourner Jérusalem, car le campus principal de l’Université (il y a quelques bâtiments dans Jérusalem) est séparé de Jérusalem par le « mur de division ».
Le campus est situé dans une ville appelée Abu Dis. C’est une ville qui faisait partie des environs de Jérusalem, comme si vous disiez Paris et La Défense. Maintenant imaginez entre Paris et La Défense un énorme mur, et que vous deviez faire tout le tour pour y aller, parce qu’il n’y a qu’une route entre la partie « Jérusalem » et la partie « Cisjordanie » et qu’elle est contrôlée. Donc on passe sur cette route, sur une sorte de péage, qui dans un sens (l’aller : de Jérusalem à Abu dis) est vide mais qui dans l’autre sens grouille de militaires qui fouillent et stoppent les véhicules vérifiant les identités. Aucune voiture immatriculée « palestinienne » ne peut alors rentrer dans ce qui s’apparente vraiment à une « terre promise ». Donc entourés de tous les autres étudiants, vous vous dites, wow, là on n’a aucun problème à aller à l’université, mais si on veut rentrer chez nous, on doit se faire contrôler et justifier qu’on habite bien là-bas. Et qui sait…on peut même ne pas rentrer chez nous (quand la situation est tendue, le blocus de la Cisjordanie peut être décidé). Honnêtement, ça fait réfléchir quand toi tu hésites à aller en cours parce que tu as vu la veille une saison entière d’une série, alors qu’au même moment ton camarade palestinien va à la fac et doit patienter sans se décourager rentrer chez lui. Il va à la fac le matin alors même qu’il sait que quand il va rentrer il va devoir descendre du bus et attendre que le soldat décide de le laisser passer !


Après le checkpoint on entre dans une des zones de la Cisjordanie, plus exactement, la zone C qui est entièrement contrôlée par l’autorité militaire israélienne. Les routes sont d’un état impeccable et roulent dessus des voitures aux plaques israéliennes et palestiniennes. Ces routes sont en effet empruntées par les colons israéliens vivant en Cisjordanie (dans les zones C) et cette route en particulier qui fait Jérusalem-Abu Dis dessert également Ma ’ale Adumim, la plus grande colonie en Cisjordanie (environ 34300 habitants)

(Image provenant de Google, mais le texte est exactement le même)
.A partir d’un endroit on emprunte une route qui commence avec une pancarte interdisant aux israéliens de donner leur véhicule à l’autorité palestinienne, on entre alors dans une zone A (contrôle entièrement palestinien –administratif et sécuritaire) ou dans une zone B (contrôle administratif palestinien et sécuritaire israélien). Cette route continue  avec une belle pancarte de l’aide gouvernementale américaine, qui littéralement indique que « le peuple américain offre la route au peuple palestinien ».  Quand les Etats-Unis aident au développement d’Israël avec des milliards de dollars chaque année, je n’ai vu aucune pancarte sur les 800km de route parcourues en Israël. Franchement ça a le goût d’une mauvaise blague.


L’université se dresse au sommet d’une colline, c’est une construction assez récente, entourée de jardins, avec un rayon de soleil, l’endroit est charmant et me rappelle que les études dans l’est de la France ne sont pas très gaies !




Après l’heure de cours,  je remercie le jeu de mon iPhone qui me donnait l’air concentré comme si les concepts les plus compliqués de l’arabe classique se déchiffraient devant mes yeux ! Nous avons alors pris le taxi (qui d’un coup est plus abordable qu’en Israël) pour aller à Bethlehem.


Un ami de Bethlehem nous attendait pour nous faire visiter les environs et en particulier la basilique de la nativité.
Cette église est un monument imposant, plus ressemblante à une citadelle qu’à une église que l’on connait ! On franchit une entrée  minuscule d’un peu plus d’un mètre, alors qu’elle faisait plus de 5 mètres de haut à l’origine  (hauteur diminuée par les musulmans car les croisés y entraient avec leur chevaux, ce qui salissait l’endroit…), d’ailleurs notre guide est le direct descendant de la famille qui fut en charge de réduire la hauteur des portes ! Pourquoi cette famille ? Tout simplement parce que les chrétiens à l’époque, pour éviter les tensions entre les différentes factions ont remis la responsabilité  à la famille de notre ami ! A l’intérieur, la première chose qui frappe c’est que l’édifice est divisé en différentes chapelles suivant l’obédience suivie (catholique, orthodoxe, arménien), ce qui contraste avec nos lieux de pèlerinage où quel que soit la mouvance suivie, tout le monde prie dans un seul et même endroit.





L’avantage de notre ami, c’est qu’il connaît l’endroit comme sa poche et en un instant on se retrouve au pied de l’endroit où selon les chrétiens Jésus serait né, alors qu’une file d’attente interminable était en place. L’endroit est controversé, les musulmans (qui croient aussi en Jésus mais ne lui attribuent « rien d’autre » que le statut de prophète) et certains chrétiens natifs de Palestine croient que le lieu de naissance est dans un autre endroit à la périphérie de la ville. 
Les fidèles embrassent l’endroit  et prient, certains versent une larme ! D’autres se retirent au fond de la pièce et se recroqueville, un sentiment de tristesse est omniprésent !


L’histoire de la naissance de Jésus (‘Isa en arabe) est assez similaire dans les différentes traditions monothéistes. Dans le Coran, il est dit que Marie donna naissance sous un palmier, ses dattes étaient à sa portée et lui permit de se nourrir ainsi qu’une source d’eau à ses pieds pour se rafraîchir ! Si je vous dis cette histoire, c’est parce que notre ami nous raconta que récemment des jeunes sont allés à l’endroit  en périphérie de la ville (c’est une grotte fermée aux visiteurs et qui n’ouvre que pour accueillir les grandes personnalités chrétiennes, devant la grotte il y a un palmier et un puits). Ces visiteurs ont alors vu l’endroit et le palmier qui regorgeait d’énormes dattes (venant donc du palmier sous lequel serait né Jésus)  mais dont la consommation est prohibée. Un de ces jeunes, mangea l’une d’elles (apparemment elles sont vraiment énormes) et dans la journée il ressentit des douleurs abdominales qui s’intensifièrent et il fut consulté à l’hôpital de Jérusalem.  Le médecin ne trouvant aucune explication,  ne lui demanda ou il a mangé cette datte. Le jeune lui répondit à la périphérie de Bethlehem, le docteur lui recommanda de retourner le plus vite possible à l’endroit ! Le jeune s’empressa d’y retourner, arrivé un peu tard dans la nuit il retrouve le guide qui l’avait emmené là-bas et souriant dit au jeune homme qu’il l’attendait. Le vieil homme lui donna alors un verre d’eau venant du puits (et donc de la source où Jésus s’abreuva), ce qui immédiatement enleva toute douleur au jeune homme… Bien sûr cela est surement une bonne légende mais montre que quel que soit la croyance, les habitants de Bethlehem sont tous reliés d’une manière ou d’une autre  à l’histoire de Jésus.

Notre visite s’acheva avec un ami de notre guide, Ali, qui nous a rejoint. Il nous a alors emmenés aux piscines de Salomon, ce sont d’immenses réservoirs qui alimentaient Jérusalem en eau douce. L’endroit est clôturé car avant les jeunes venaient se baigner mais beaucoup s’y noyèrent !


 Ali nous invita à prendre le thé chez lui. C’est un ancien garde présidentiel  de Yasser Arafat, sa voiture est équipée d’une sirène de police, qu’il n’hésite pas à utiliser pour gagner un peu de temps.  Sa maison se situe dans un camp de réfugiés, situé sur la route entre Bethlehem et Hébron, il est sous contrôle entièrement israélien (Zone C). Il est originaire d’un village proche de Hébron, mais du côté 1948, il vit désormais sur un flanc de colline où la route d’accès est une route complètement détruite qui monte tout droit, presque pire que les routes de montagnes dans les Alpes.

  Nous nous installons dans son salon où trône une maquette du Dôme de Rocher, intrigués, nous lui demandons d’où elle venait, il nous raconta qu’il fût emprisonné pendant 10 ans et que ce fût son occupation pendant une année entière, que la maquette est faite de perles en plastique, ajoutées une par une patiemment, et que même les inscriptions coraniques du monument étaient présentes ! Je vous assure que vous êtes scotchés sur place, par la minutie que cela requiert, une chose est sûre cela montre la place qu’à Jérusalem dans le cœur des Palestiniens. De plus il nous apprend qu’il n’a jamais vu la mosquée Al-Aqsa, du fait de son statut d’ancien prisonnier, il n’a pas le droit de franchir le mur ! Ça vous fend le cœur, imaginez que vous habitez à 30 min de la mer mais que vous ne l’avez jamais vu (et encore ce n’est pas comparable), vous vous sentez un peu mal aussi d’être aussi privilégié ! Ce sont des rencontres comme ça qui vont font réfléchir sur votre vie, sur sa fragilité, sur notre petit confort ! 



Il est très heureux de nous recevoir, nous raconte sa colère envers la jeunesse qui ne pense qu’au football mais oublie de se battre pour leurs droits. Ou encore de la peur continuelle que la maison qu’il construit pour ses fils soit détruite, qu’il n’a pas le droit de construire un puits ! Pourquoi ? Pour deux raisons nous a-t-on dit ! Pour une raison sécuritaire d’une part, pour empêcher de cacher des armes et/ou des gens et pour une raison religieuse car Israël (le peuple élu) considère que la terre et le ciel lui appartiennent ce qui inclut la pluie qui tombe… C’est donc avec  les idées chamboulées que nous quittons notre ami Ali et nous rentrons à Jérusalem.



Ali nous dépose au checkpoint, c’est un endroit glaçant de par la température, mais surtout par le lieu en lui-même, des tourniquets en métal nous filtrent puis nous enlevons tous nos objets et passons à travers le détecteur de métal. Et pour finir une soldate (pas plus vieille que moi) jouant en même temps sur son portable regarde vite fait nos passeports à travers une vitre blindée… En gros c’est une frontière que l’on passe en se prenant un petit jet d’humiliation dans la figure!


Arrivés à Jérusalem, on décide de faire un tour à Jérusalem ouest, découvrir  le quartier marchand, où s’étalent des fruits exotiques, des olives alléchantes et encore plein d’autres victuailles, c’est assez semblable à Istanbul avec une rue pavée et le tramway qui passe au centre. En rentrant on décide de passer par le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, directement vous avez l’impression d’aller en Europe de l’Est, quelques dizaines d’années en arrière dans le temps. Tout le monde est de noir vêtu, les hommes comme les femmes et les enfants. D’ailleurs un dresscode est de mise pour passer dans ce quartier, oubliez manches courtes et jeans slim mais passer aux habits amples et pudiques et si vous oubliez, des affiches vous le rappellent !


En rentrant arrêt obligatoire chez un marchand de fallafels, qui avec un peu de houmous nous calent pour  la soirée, on va prier à Al-Aqsa puis dodo! 
Pour mon premier jour, c’était super enrichissant spirituellement, humainement et culturellement ! Je sens déjà que mon regard change sur ce pays… Malgré l’envie d’y réfléchir plus longuement le sommeil m’emporte, l’impression d’avoir cligné des yeux et le réveil vous arrache du cocon… 

samedi 3 mars 2012

Bro' is in charge #1

(Comme le suggère le titre, il s'agit d'un article du frère du bloggeur, tout ce qui est écrit reflète uniquement sa pensée)

Si l’année dernière on m’avait dit que j’allai fouler la terre sainte, j’aurai répondu que c’est un rêve bien lointain, mais j’aurai dit la même chose à propos des soulèvements des pays arabes… Première leçon, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve !



Mon frère étant sur place, la porte était non pas ouverte mais devait être franchie (après de dures négociations auprès de mes parents) ! C’est donc avec plein d’excitations, d’attentes et de questions que je me suis envolé, direction l’aéroport Ben Gourion.  Je ne vous cache pas que voler avec Easy jet n’est pas des plus confortable, mais la vue dégagée que l’on a successivement sur les alpes, les îles grecques vous fait oublier le temps qui passe !


A mon arrivée la première impression dans l’aéroport c’est le sentiment d’être dans une pyramide (grandeur du lieu, la décoration,…), ça à l’air dingue mais c’est ce que j’ai ressenti, peut-être que ce fût intentionnel ou pas…
Comme vous vous en doutez, c’est l’un des aéroports les plus sécurisé au monde, le premier contact est  à la sortie de l’avion, une charmante demoiselle s’approche avec un « Shalom (continue en Hébreu)… -I don’t speak hebrew ! –Oh…, Hello Sir, How are you ? Can you give me your passport ? » et elle vous pose une série de questions basiques : «Que venez-vous faire en Israël ? Pourquoi voyagez-vous seul ? Où allez-vous ? Chez qui ?... » Mes réponses étant recevables, elle me laisse passer, mais ce n’est que le premier rideau, arrivé au poste de police, même histoire, même mini interrogatoire et là la policière me demande d’attendre sur le côté et d’attendre que l’on vienne me chercher !
La police de l’immigration vient me prendre en charge et m’emmène dans une salle d’attente, me fait patienter une demi-heure puis vient me chercher et m’interroge (mêmes questions, mais prend mes coordonnées, demande mon itinéraire exact…) ! Je retourne attendre pendant 45 min (le temps qu’elle vérifie mes informations, appelle mon frère pour vérifier mon histoire…).
Je vous raconte cet épisode dans le détail, car il y a des choses à savoir, le fait d’être arabe te rend suspect d’office ! Ce qui montre dès le départ la suspicion régnante, et que malgré le calme apparent, Israël est sur ses gardes…

Avant de continuer dans cette aventure, je tiens à vous expliquer le premier objectif de ce voyage ! Notre but dans cette semaine était de découvrir la Palestine historique, je suis sensibilisé, sensible et acquis aux droits du peuple palestinien, mais je voulais découvrir un ensemble, aller au-delà du mur, découvrir les traces de nos prophètes, voir et avoir une autre image de cette terre que celle que l’on voit dans les médias… Je pense que ce fût un pari gagné et j’espère que mes dires vous le feront ressentir ! Je vous dis ça, car pour pouvoir le faire, cela implique d’accéder à des sites touristiques gérés par le ministère du tourisme israélien et donc donner de l’argent à un gouvernement injuste et criminel ! Beaucoup de ce que j’ai vécu sur place (et notamment quand j’en parlais à des palestiniens)  m’ont conforté dans le choix que j’ai fait ! Je pense que mon intention est bonne, je m’en remets à Dieu et j’espère que vous aurez du plaisir à me lire !


Pour aller à Jérusalem, on doit prendre un taxi collectif qui met 1h environ pour arriver ! Deux choses sur le trajet me frappent, en premier la végétation est omniprésente, un mix entre l’Ardèche et la côte d’azur, la deuxième  un urbanisme très structuré, montrant la récente histoire d’urbanisation de cette région. 
Le prix de ce taxi est de 55 shekels (11€) pour une heure de route (on est 10 dans ce taxi), comme quoi quand ils disent qu’Israël est une extension du monde occidental cela est vrai dans tous les domaines y compris les tarifs…

Quand on arrive à Jérusalem, ma tête se tord dans tous les sens pour voir de loin le dôme du rocher, mais rien à y faire, j’arrive à la porte de Damas (entrée du quartier arabe de la vieille ville) sans l’avoir vu…  


Mon frère est  là pour m’accueillir et me dis «regarde la porte, elle est belle non ? Tu n’aperçois pas quelque chose de spécial ? » Moi cherchant sur cette imposante porte des spécificités architecturales, il me dit : «  Regarde à travers cette fente ! » Et là je le vois, ce dôme doré, vu dans tous les foyers, habitant nos cœurs, la joie m’envahit, celle de me rapprocher de quelque chose d’insaisissable…

On se dirige alors vers la chambre de mon frère,  dans une ancienne bâtisse d’un imam de la mosquée, aujourd’hui appartenant à son descendant qui restaure les anciens manuscrits qu’abrite ce sanctuaire ! Sur le chemin on passe devant la maison de Sharon (à savoir que la vielle ville est divisée en 4 quartiers : un juif, un chrétien, un arménien et un arabe ; Israël tente de coloniser le quartier arabe, pour montrer l’exemple Ariel Sharon a colonisé une maison dans l’avenue principal du quartier arabe, depuis des colons expulse des habitants et s’emparent de leurs maisons et sont par la suite protégés par une garde personnelle armée !)
Echarde qui transperce mon cœur empli de joie ! On est alors confronté directement à la situation de ce peuple occupé, moi qui depuis mon arrivée n’avait croisé aucun soldat et les yeux écarquillés attendant de rentrer sur l’esplanade des mosquées, mais la réalité est trop forte et vous empêche de rêver en paix…  
Paix que Israël ne semble pas vouloir, des groupes de soldat éparpillés, des colons protégés par des gardes du corps armés, on a l’impression d’être encerclé, que l’on tolère notre présence… jusqu’à quand…


Les idées un peu chamboulées, je me repose un peu et l’appel à la prière du Maghrib (prière du coucher du soleil) retentit, on se dirige alors vers l’esplanade et mon frère me prévient  que l’entrée est gardée par des soldats, avant d’entrer ils nous demandent nos passeports, d’où l’on vient et si on est musulman, cela pour de multiples raisons,  dont celle d’empêcher des colons de pénétrer dans l’enceinte de la mosquée (c’est la seule bonne raison, mais bon des policiers palestiniens auraient pu faire l’affaire).  L’endroit est immense, le dôme du rocher surplombe l’esplanade majestueusement, donnant l’impression de renfermer un trésor, on se dépêche d’entrer pour prier, une odeur de musc vous envoute dès l’entrée sous le  dôme, vous habite lors de votre prière, vous apaise… 

Beaucoup d’émotions vous traversent, de par la beauté des lieux mais avant tout par l’histoire, l’importance dans la foi d’un croyant de cet endroit. L’édifice est malheureusement (pour nos yeux) en partie en rénovation, mais cela n’enlève rien à la beauté du lieu. Puis notre tour continue autour de l’esplanade mais  je vous décrirai les lieux et le sentiment que cela procure dans un prochain article car une matinée complète a était dédiée pour la visite des lieux !










On se dirige alors vers le monument, devenu un autre symbole de Jérusalem : Le mur occidental ou mur des lamentations ! Il est intéressant auparavant de connaitre un peu l’histoire de ce mur (http://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_occidental), comme vous pouvez le constater c’est un endroit controversé historiquement, mais surtout stratégique étant un mur porteur de la mosquée Al-Aqsa. 
Je me rappellerai toujours de ce lieu, déjà, comme symbole d’Israël son aménagement est remarquable (il a été fait au prix du rasage d’un quartier historique de la vieille ville, qu’est le quartier des maghrébins), mais le plus marquant c’est la dévotion des fidèles. Je ne savais pas que le mot lamentation était aussi fort dans le sens où les gens sont dans un état de tristesse impressionnant (nous avons bien sûr accès qu’à la section homme), les hommes pleurent, crient, s’apitoient sur le mur, soufflent dans une corne…  Bref les mots me manquent pour vous faire ressentir l’atmosphère (j’ai réécris 4 fois cette partie !),  mais je peux vous l’assurer elle ne vous laissera pas indifférent !


Après cet échantillon de la vieille ville, nous sommes allez chez H., un maqdissi (Habitant de Jérusalem), une personnalité qui ne laisse pas indifférente, vous met à l’aise de suite et dont les conseils furent décisifs pour mener à bien notre semaine. Il nous aida à faire le programme de la semaine, dont voici le contenu :
Lundi : Bethlehem et Jérusalem Ouest (« capitale d’Israël »)
Mardi-Mercredi : Nord de la Palestine historique (Israël actuel)
Jeudi : Mer morte-Jéricho
Vendredi : Vieille ville de Jérusalem- Prière du vendredi à la mosquée Al-Aqsa-Hébron
Samedi : Visite de a mosquée Al-Aqsa-Naplouse-Ramallah


J’essaierai de faire un article pour chaque section, en espérant que la lecture vous  a plu.

Peace, Salaam, Shalom...

vendredi 10 février 2012

De la géographie...

Hello tt le monde.
Désolé pour le temps que cela m'a pris d'écrire ce second post mais je vais essayer d'en poster plusieurs ces jours-ci.

Alors le sujet de ce post est ma surprise quant à la géographie de la région qui m'accueille. Pour l'instant on va dire que ce que j'ai vu c'est pas grand chose comparé à ce qu'il me reste à voir (Tel-Aviv depuis l'avion, la route aéroport-Jérusalem, Jérusalem, Jéricho, Ramallah, Bethléhem) mais parlons un peu de ce que j'ai déjà vu...
Alors dès qu'on commence à survoler la côté Ouest de la terre palestinienne, quelque chose m'a surpris...il y avait une grosse ville certes avec des buildings etc mais dès qu'on dépasse le rivage, c'est d'innombrables collines avec plein de petits villages distants l'un de l'autre de qq kilomètres qui s'offrent en spectacle. C'est vraiment ce qui m'a marqué lors de cette descente d'avion, comment on pouvait développer deux foyers d'habitation distants de quelques kilomètres l'un de l'autre ? Au début je m'étais dit ben c'est sûrement pour mieux occuper l'espace...genre on a plein d'espace, tant qu'à faire vaut mieux en profiter un max...mais maintenant je crois avoir trouvé une autre raison plus plausible. En fait la géographie en palestine, c'est des collines ! En tout cas pour la bande au milieu du pays que j'ai pu visiter. Du coup pour ne pas construire dans les vallées, on ne construit que sur les monts, et donc effectivement, les foyers d'habitation sont distants !
Pour s'en convaincre, allez juste regarder les environs de l'aéroport Ben Gurion en mode satellite sur Google Maps: Aéroport Ben Gurion.

J'aurai sûrement du faire des recherches avant, parce que j'avoue que j'ai vraiment été surpris par la topographie du pays et dans toutes les villes où je suis passé, cela s'est vérifié. Sans vous parler de ce que l'on peut voir sur la route quand on voyage entre deux villes...

 Entre Ramallah et Bethléem, par une belle journée ensoleillée qui va ensuite se transformer en une pluie assez généreuse !
Là c'est le paysage auquel ont droit tous les étudiants (enfin surtout des étudiantes...plus d'infos dans un prochain post) qui font le trajet entre Jérusalem et le campu d'Abu Dis d'Al Quds University. On a bien des villes au sommet des collines...

Là c'est sur le chemin pour aller à Jéricho...on doit être déjà sous le niveau de la mer quand la photo a été prise..en effet Jéricho est la ville la plus basse du monde "culminant" à -260m. C'est aussi la ville la plus ancienne au monde...j'essaierai d'écrire un post là dessus aussi :). Pour s'y rendre en partant de Jérusalem on emprunte la route n°1 et on passe à côté de Maale Adumim...longue histoire (post pour celle là).


Et là on voit encore cette histoire de collines à Jérusalem...et d'ailleurs ces collines sont capitales dans la ville Sainte. On les appelle les "Mont" et chacun a une histoire bien particulière. La photo est ici prise de la citadelle qui est à l'Ouest de la vieille ville et qui la domine bien.

La conséquence de tout cela...c'est qu'il faut se préparer à monter et descendre sans cesse lorsque vous visitez n'importe quelle ville de celles que j'ai déjà visité (cf. liste au dessus), je peux pas encore me prononcer sur les autres, mais je vous dirai. Donc résultat des courses à Jérusalem : c'est l'horreur quand il faut traverser la vieille ville, sur des pavés glissants, avec des chaussures classiques. Plus sérieusement, je ne connais pas la consommation moyenne de carburant des véhicules ici mais je peux vous assurer que c'est pas les consommations "urbaines" que l'on a chez nous ! Il faut juste voir comment le bus qui nous amène à Abu Dis galère à chaque fois (d'ailleurs ici les bus sont tous Mercedes...je crois qu'ils font pas confiance à autre chose, et ils ont bien raison :p).

La Palestine est d'ailleurs connue par les randonneurs, et j'espère que dès que les premiers beaux jours pointeront le bout de leur nez, j'essaierai de m'y mettre. L'article original (dans ma tête) devait continuer après cette intro générale sur la topographie, avec un zoom sur la carte du pays, et puis encore un zoom sur la vieille ville de Jérusalem, mais ce sera pour un autre post...

A très vite.
Peace.

PS: toutes les photos que je mets sont les miennes, si y'en a qui ne le sont pas je vous l'indiquerai !

lundi 23 janvier 2012

Jerusalem - Al Quds vous salue !

Salam, Shalom, Peace, Paix sur vous,

Premier post...et donc pression sur les épaules pour commencer un blog qui se veut être attractif, passionnant et le plus instructif possible !
Ce premier post va surtout retracer les impressions après quelques jours passés sur un tout petit bout de territoire qui fait parler de lui depuis des millénaires, bienvenue à "quelque part vers le 31° Nord et le 35° Est" !

Cela fait plus d'une semaine que je suis un hiérosolymitain et pourtant j'ai l'impression que je n'ai encore rien vu. On sent que cette ville a de l'histoire et qu'elle est vraiment unique sur la planète. Bon je peux vous dire que se retrouver sur l'esplanade des mosquées vaut la peine de faire le voyage et c'est sans compter le fait de prier dans les mosquées, sous le rocher, se retrouver en plein dans une procession chrétienne qui descend la via dolorosa, visiter la maison dans laquelle est née Maryam/Marie, monter au sommet de la tour la plus élevée de la vieille ville et contempler des millénaires d'histoire ou encore assister aux prières devant le mur occidental dès que le Sabbat est annoncé.

Voici des petites photos de koba al sakhra (le dôme du rocher) qui fait partie du masjad al aqsa, traduit en français par l'esplanade des mosquées = l'endroit où vos prières comptent pour 500 prières effectuées dans tout autre endroit sur Terre (excepté la Mecque et Médine). C'est encore plus joli à l'intérieur :).




J'essaierai de faire un article plus long d'ici quelques jours mais n'ayant pas encore de logement, je vous avouerai que je n'ai pas encore la tête à partager :p it will come soon inchallah !
A très vite...

Peace.